En 1997, suite à la première manifestation des familles, la presse algérienne titrait : "Les familles des égorgeurs manifestent dans la rue". Au fil des années, la position des médias et le regard de la population envers les familles de disparus a évolué.
En 2001, suite aux déclarations de Yazid Zerhouni qui annonçait 4884 cas de disparitions, la presse s’est emparée du dossier et a soutenu indirectement le combat des mères de disparus.
Aujourd’hui, grâce à la légitimation internationale dont jouissent les familles de disparus, plusieurs médias algériens continuent de s’intéresser de près à la cause des disparus, malgré les textes d’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui privent, notamment, les journalistes du droit de rechercher la vérité sur le sort des disparus, de protester, de rapporter ou de faire des commentaires critiques à l’égard des forces étatiques.