NOM: ABBANE
PRÉNOM: Abdelhalim
DATE DE NAISSANCE: 10/10/1962
SEXE: Masculin
VILLE DE RESIDENCE: Alger
NATIONALITÉ: AlgerienneDISPARITION
DATE DE LA DISPARITION: 23/02/1997
LIEU DE L’ARRESTATION OU ENLÈVEMENT, OU LIEU OÙ LA PERSONNE DISPARUE A ÉTÉ VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS.( VILLE / RÉGION): A son domicile
FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DÉPANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT): Agents de la sécurité militaire
HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:
Abdelhalim avait été gendarme et travaillait dans la gendarmerie située à proximité de la prison de Serkadji. Il a démissionné en 1995, après l’assassinat de son frère Farid, abattu à Kouba par des personnes cagoulées qui sont descendus d’un véhicule pour lui tirer dessus avant de prendre la fuite. Après sa démission de la gendarmerie, Abdelhalim a travaillé dans le magasin d’alimentation générale de sa mère.
Le 23 février 1997, Abdelhalim a été arrêté avec son épouse à 22 heures à son domicile, dans le quartier Messonier à Alger centre, par des agents de la sécurité militaire.
Un ami, présent chez lui, a aussi été arrêté. L’épouse d’Abdelhalim a été relâchée après 3 jours de détention et d’interrogatoire à la caserne militaire de Ben Aknoun.
Quelques jours après l’arrestation, des agents de la sécurité militaire sont revenus au domicile familial et avec eux Abdelhalim qui était dans un état critique. Ils ont fouillé les lieux, ils n’ont rien trouvé et ils sont repartis en emmenant Abdelhalim.
C’est la dernière fois que sa famille l’a vu.
Une personne détenue à Ben Aknoun et relâchée par la suite a confirmé y avoir laissé Abdelhalim.
Peu de temps après la disparition d’Abdelalim, sa mère a elle aussi été arrêtée. Elle a été interpellée chez elle, à el Biar, par des agents de la sécurité militaire en civil qui l’ont cagoulée afin qu’elle ne reconnaisse pas le lieu où elle a été emmenée.
Incarcérée dans une petite cellule durant une semaine, elle n’était presque pas nourrie et n’avait aucun contact avec les autres détenus. Elle a été interrogée plusieurs fois tout en étant ligotée à une chaise. Après avoir été relâchée, la mère d’Abdelhalim a régulièrement reçu des menaces de mort par téléphone.
Les ratissages étaient fréquents à el Biar. Les gens pouvaient sortir normalement le jour mais le couvre-feu était de rigueur le soir.
Toutes les démarches entreprises par la famille d’Abdelhalim, pour le retrouver, n’ont jamais abouti. Sa famille reste sans nouvelle depuis son arrestation.
INITIATIVES DE LA FAMILLE:
Plainte adressée au tribunal de Bir Mourad Raïs – Plainte à la gendarmerie d’El Biar – Lettres adressées au procureur général de Bir Mourad Rais, à l’ONDH, au Président de la République, au Ministre de la justice, au Médiateur de la République.
RÉPONSE DES AUTORITÉS:
Le Procureur a répondu à la famille que le dossier était classé. Aucune autre réponse de la part des autorités. RAPPORT
ORGANISATION: Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA)
ADRESSE DE L´ORGANISATION: 112 rue de Charenton, 75012 Paris
DATE : 20/01/2003