ADJAB Nourredine

Nourredine Adjab est né le 1er janvier 1976. Il était menuisier et vivait au domicile familial à Tribou Méridja, à Shaoula, dans la wilaya d’Alger.

HISTOIRE DE LA DISPARITION 

Le 14 février 1995, Nourredine est parti faire des courses. A l’arrêt de bus de Shaoula, Nourredine a rencontré son frère Aziz en voiture, qui lui a proposé de le déposer, ce à quoi Nourredine lui a répondu qu’il attendait un ami. Aziz, qui venait de démarrer pour repartir, a soudain aperçu des gendarmes surgissant de nulle part, qui se sont jetés sur Nourredine, l’ont empoigné et menotté. D’après les témoignages, ce dernier aurait été emmené à la gendarmerie de Shaoula.

Le lendemain, le frère de Nourredine s’est rendu à la gendarmerie, mais les gendarmes ont nié avoir arrêté Nourredine. Parmi ceux qui ont procédé à l’arrestation, des témoins en ont reconnu deux d’entre eux : « Japoné Djillali » et « Houcine ».

Un mois après, un membre de la famille a également été arrêté et conduit dans la même gendarmerie. Il dit avoir reconnu la voix de Nourredine criant le nom de ses parents. Il dit par ailleurs l’avoir croisé une fois, Nourredine ayant par la suite été transféré d’après le témoin dans un lieu inconnu.

Le témoin a été relâché mais la famille n’a aucune nouvelle de Nourredine depuis. 

INITIATIVES DE LA FAMILLE

La famille du disparu a déposé une plainte en 1995 auprès du Tribunal de Blida, et en 1998 auprès du Tribunal de Boufarik.

Des lettres ont également été envoyées par la famille à la gendarmerie de Shaoula et de Baba Hacene, au Ministre de la Justice, au Ministre de la Défense, au Chef du Gouvernement, au Président de la République et à la CNCPPDH (Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme).

Les autorités n’ont donné aucune réponse.