Hakim Aggoun est né le 3 septembre 1974. Il travaillait dans une ferme à Fouka et vivait dans la cité Si M’Hamed Bouguerra à Aïn El H’djar, dans la wilaya de Tipaza.
HISTOIRE DE LA DISPARITION
Le jour de sa disparition, le 26 décembre 1994, Hakim travaillait dans les champs. En début d’après-midi, Hakim était occupé à charger des cageots de tomates dans sa fourgonnette, quand trois gendarmes, dont le chef de brigade « Zoubir », sont venus le chercher en prétextant qu’il s’agissait de sa convocation pour le service militaire. Hakim devait en effet débuter son service quelque jours plus tard.
Il a été emmené à la brigade puis à la gendarmerie de Bou Ismaïl. Sa fourgonnette, ainsi que les légumes qu’elle contenait, ont été perquisitionnés par les gendarmes. Le cousin d’Hakim était présent ce jour-là car il travaillait également au champ. Il a été témoin de l’arrestation mais n’a jamais parlé car il avait été menacé de représailles.
Le père de Hakim a directement porté plainte et s’est rendu à la brigade de Fouka, où il a été menacé pour le dissuader de poursuivre ses recherches.
Les deux frères de Hakim, Mohamed et Nasser Aggoun, ont été arrêtés 1 an plus tard
INITIATIVES DE LA FAMILLE
Le père de Hakim, Kaddour, a porté plainte auprès du Procureur Général du tribunal de Koléa le 16 mars 1997.
Une demande de jugement de disparition a été faite par le père de Hakim devant le tribunal de Koléa.
Le 1er janvier 2007, le père a envoyé plusieurs plaintes au Ministre de l’Intérieur, au Ministre de la Justice, au Président de la République, au Chef du Gouvernement, à la CNCPPDH et à Kamel Rezzak Barra, conseiller à la présidence.
Le 14 mars 2002, un procès-verbal de non-lieu a été délivré par un huissier.
Un constat de disparition a été reçu par la famille de Hakim le 12 mai 2006.