ALALA Mohamed

Mohamed Alala est né le 31 décembre 1967. Il vivait à El Harrach.

HISTOIRE DE LA DISPARITION   

Le 9 mai 1995, après avoir été à la mosquée pour la prière du Maghreb, Mohamed est resté à discuter avec ses amis dans son quartier à Boumaati. Soudain, des policiers en tenue officielle, à bord d’une Nissan, venant du commissariat de Bourouba se sont approchés du groupe de jeunes pour contrôler leurs papiers d’identité. Mohamed avait oublié ses papiers à la maison. Plutôt que de l’accompagner à son domicile pour vérifier ses papiers, les policiers l’ont directement embarqué sans préciser dans quel commissariat ils le conduisaient et pourquoi.

Ne voyant pas son fils revenir, le père de Mohamed s’est inquiété, et s’est directement rendu au commissariat d’El Harrach pour interroger les policiers. Ces derniers lui ont alors affirmé que Mohamed était au commissariat de Bourouba. Comme il se faisait tard, le père a préféré attendre le lendemain pour s’y rendre.

Le lendemain, lorsque le père s’est déplacé au commissariat de Bourouba, le commissaire Benami lui a fait du chantage : il lui aurait révélé où se trouvait son fils Mohamed à condition que lui même dénonce l’endroit où se cachaient les terroristes. Le père a répondu avec insistance qu’il ne connaissait pas ni les terroristes, ni l’endroit où ils se cachaient et qu’il ne pouvait donc pas le renseigner. Le commissaire Benami l’a alors immédiatement congédié sans lui donner l’information voulue.

Djamel, le cousin de Mohamed, a été détenu 5 jours à la caserne de Château Neuf. A sa libération, il a déclaré à la famille y avoir vu et laissé Mohamed.

Plus tard, la famille a eu des informations selon lesquelles Mohamed aurait été détenu à la prison d’El Harrach mais elle n’a jamais pu vérifier l’information. Depuis, la famille de Mohamed n’a plus jamais eu de nouvelles.

INITIATIVES DE LA FAMILLE

Plaintes envoyées par la mère du disparu le 20 mai 1996 au procureur général auprès de la cour d’Alger et au procureur de la République auprès du Tribunal d’Hussein Dey.
Plaintes envoyées par la mère du disparu le 27 mai 1996 au Président de la République et au président de la Ligue des Droits de l’Homme.

Réponse de l’Observatoire National des Droits de l’Homme (ONDH) le 30 décembre 1998.
Réponse de la Commission Nationale Consultative pour la promotion et la Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH) le 20 juillet 2004.