ALLALI Ameur

Ameur Allali est né le 14 mai 1960. Il était responsable financier dans un établissement scolaire. Marié, il était père de deux enfants. Il vivait avec sa famille à Shaoula, dans la wilaya de Tipaza.

HISTOIRE DE LA DISPARITION 

Le vendredi 12 août 1994, les gendarmes de Shaoula mènent une opération de ratissage : une dizaine de personnes sont arrêtées. Les gendarmes se présentent au domicile de la famille Allali, mais Ameur se trouve à ce moment là chez ses beaux parents avec sa femme et ses enfants. Les gendarmes prennent le livret de famille d’Ameur, afin qu’il vienne au commissariat le récupérer. A son retour, Ameur se présente donc au commissariat, accompagné de son ami Si Bachir Abdelouahab. Si Bachir Abdelouahab reviendra seul du commissariat.

Les gendarmes avaient dit qu’Ameur serait relâché le lendemain. Mais depuis ce jour, personne n’a revu Ameur. Le lendemain, le père est allé à la gendarmerie pour apporter à son fils des vêtements, de la nourriture et obtenir des informations. Les gendarmes ont pris les vêtements, mais ont dit au père que ce n’était pas la peine de lui apporter à manger.

La famille Allali est revenue plusieurs fois à la gendarmerie pour demander des nouvelles d’Ameur, mais tantôt on leur disait qu’Ameur n’avait jamais été arrêté, tantôt on leur répondait qu’ils allaient bientôt le relâcher.

La mère du disparu a d’ailleurs été interrogée à propos de la disparition de son fils par les gendarmes qui ont arrêté Ameur.

INITIATIVES DE LA FAMILLE

Une plainte a été envoyée par la famille le 27 septembre 1994 au Chef d’Etat Major de la gendarmerie nationale de Bab Ejdid.

La mère d’Ameur a porté plainte auprès du procureur général du tribunal d’El Harrach le 11 novembre 1996, et le 27 novembre de cette même année, elle a envoyé une plainte au Médiateur de la République, ainsi qu’au Ministre de la Justice le 17 janvier 1997.

Elle a également envoyée des plaintes, au Président de la République française, Jaques Chirac le 20 janvier 2003, le 29 janvier 2003 au Président de la République d’Algérie, au Ministre de l’intérieur, au Chef du Gouvernement, et a la CNCPPDH (Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme).

L’épouse d’Ameur, Lakrouf Linda, a envoyée des plaintes, au Commandement de Bab Ejdid à Alger, au Procureur Général du tribunal de Blida, au Procureur Général du tribunal d’Alger et au Ministre de la justice le 13 juillet 2003.

Un Constat de disparition d’Ameur Allali a été délivré par la gendarmerie de Shaoula le 6 juillet 2006.

Le 2 septembre 2006, la mère d’Ameur a de nouveau envoyée des plaintes au Procureur Général du tribunal d’El Harrach, à Kamel Razzak Bara, conseiller auprès de la présidence, au Ministre de la Justice, au Président de la République, au Chef du Gouvernement, au Ministre de l’Intérieur et à la CNCPPDH.