Mohamed Samir Amara est né le 4 mai 1975. Il était gardien de nuit dans une crèche. Il était célibataire et vivait rue Arbadji Abderahmane dans la Casbah, wilaya d’Alger.
HISTOIRE DE LA DISPARITION
C’est le 18 décembre 1994 vers 16h que Mohamed Samir a disparu. Il sortait de chez lui à ce moment-là, quand deux agents de la brigade des forces spéciales (brigade anti-terroriste) l’ont arrêté.
Les agents lui ont couvert la tête à l’aide de son tricot et l’ont emmené de force. Les témoins de l’arrestation, les habitants du quartier, ont attesté que les agents ayant arrêté Mohamed Samir étaient connus de tous. L’un était Mustapha Deradji et l’autre était surnommé « le chrétien ».
Il a été conduit au commissariat du 1er arrondissement de Bab El Oued, dit « des barreaux rouge ». Il y a été vu pour la dernière fois par un voisin arrêté en même temps que lui, mais qui, contrairement à Mohamed Samir, avait été relâché.
Par la suite, la maison de Mohamed Samir a été perquisitionnée à plusieurs reprises. Les frères de Mohamed Samir ont également été arrêtés, et ce à plusieurs reprise, mais ils ont à chaque fois été relâchés.
INITIATIVES DE LA FAMILLE
Le 11 janvier 1998, une lettre a été adressée au Médiateur de la République. En 1999, la famille de Mohamed Samir a déposé une plainte auprès du procureur du tribunal de Bab El Oued. La plainte a été classée sans suite.
Le 12 février 2002, un recours gracieux a été demandé par la famille au Président de la République.
Un dossier a également été déposé à l’Observatoire National de Droits de l’Homme (ONDH).