AMIROUCHE Omar

Omar Amirouche est né le 16 avril 1950. 

HISTOIRE DE LA DISPARITION 

Le 25 avril 1995 vers 1h du matin, la famille Amirouche dormait lorsqu’elle est réveillée, ainsi que les voisins, par un vacarme. Plusieurs voitures blanches de marque Nissan sont stationnées devant chez eux. Une vingtaine de policiers, tous cagoulés et menés par un dénommé Salah (très connu du  voisinage car il semait la terreur avec ses hommes dans le quartier) défoncent la porte du domicile et se déploient dans tout l’appartement. Ils tirent Omar de son lit et procèdent ensuite à une perquisition au cours de laquelle il brisent plusieurs objets appartenant à la famille. Les policiers se montrent extrêmement violents. Ils enferment la mère et les enfants dans une chambre, et interrogent violemment Omar dans le salon tout en le frappant avec la crosse de leur Kalachnikov. Omar s’effondre par terre à cause du choc du coup porté. Les voisins voient les policiers trainer Omar, menotté, jusqu’à l’une de leur voiture.

L’épouse d’Omar, profondément traumatisée par cet évènement, n’a trouvé la force de se rendre au commissariat de Ras Hamidou qu’au bout de quatre jours. Les policiers ont nié leur implication dans l’arrestation d’Omar et lui ont affirmé que son mari était détenu au commissariat du 1er arrondissement.

Accompagnée de la mère d’Omar, l’épouse s’est donc rendue au commissariat du 1er arrondissement et a demandé à un policier devant le commissariat où se trouvait son mari. Celui-ci lui a demandé de le suivre pour lui montrer où était son mari. Trop heureuse à l’idée de retrouver son mari, elle a accepté de suivre le policier. Elle l’a suivi dans de nombreux couloirs, puis a entendu la voix de son mari et a alors reconnu un des policiers qui avaient procédé à l’arrestation de son mari qui lui s’est montré menaçant et lui a ordonné de ne pas suivre le premier policier. Ce dernier lui a alors donné un coup de pied. La femme a pris peur et s’est enfuie du commissariat.

Le lendemain, les mêmes policiers qui avaient arrêté Omar sont revenus au domicile familial pour menacer la femme de ne pas révéler leur identité. Depuis, l’épouse est restée sans nouvelle de son mari.

Suite à l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale de 2005, l’épouse a reçu une convocation du commissariat de police du 1er arrondissement afin de mener une enquête. Les policiers lui ont demandé si elle était sûre que les responsables de la disparition de son mari travaillaient dans ce commissariat. L’épouse a répondu par l’affirmative. Ils lui ont ensuite demandé si elle était capable de reconnaitre leur visage parmi le personnel qui travaillait dans le commissariat. Elle a répondu qu’ils se moquaient d’elle car plus de quinze années étaient passées depuis les faits, et que les responsables ne travaillaient probablement plus ici. 

INITIATIVES DE LA FAMILLE

Plaintes au président de la république, à l’ONDH. 

Constat de disparition délivrée par la gendarmerie de Rais Hamidou, le 10 août 2006.