AMMENOUCHE Mourad

Mourad Amenouche est né le 18 octobre 1967. Il était marié et était anciennement employé à la Mairie de la Casbah. Il vivait au domicile familial impasse Said Kadi à la Casbah dans la wilaya d’Alger.

HISTOIRE DE LA DISPARITION

Six mois avant l’arrestation de Mourad, la sécurité militaire s’était rendue sur le lieu de travail de Mourad pour se renseigner sur lui. Pour cette raison, Mourad avait décidé de quitter son travail à Alger et de rejoindre son père et son frère dans leur village à Tizi Ouzou. La sécurité militaire s’était alors rendue chez lui à Alger mais Mourad était déjà parti.

C’est le 6 mai 1997 que l’arrestation de Mourad a eu lieu. Vers 11 heures, Mourad se trouvait dans une rue du village d’Agraredj quand il est arrêté par des gendarmes et des gardes communaux. Ces derniers étaient d’abord allés perquisitionner le domicile familial de manière très violente. Ils avaient en effet fracassé la porte afin de pénétrer dans la maison puis ils avaient fouillé toute la maison en jetant tout par terre. Ayant trouvé des cartouches d’un fusil de chasse appartenant au père, ils avaient prétendu qu’elles appartenaient à Mourad afin de les considérer comme des preuves. Les objets perquisitionnés ont été rendus au père par la suite. Après avoir procédé à l’arrestation de Mourad, il a été embarqué à bord d’un Land Rover à la gendarmerie de Freha.

Une heure avant l’arrestation de Mourad, le père avait également été arrêté par la sécurité militaire alors qu’il se trouvait dans une cafétéria à Azazga.

INITIATIVES DE LA FAMILLE 

Ayant appris l’arrestation de son fils après sa libération, le père de Mourad, Abdelkader Amenouche, s’est rendu à la gendarmerie de Freha pour voir son fils, mais les gendarmes lui ont dit que son fils n’était déjà plus là.

Le lendemain Abdelkader est retourné à la gendarmerie de Freha et cette fois ci les gendarmes lui ont dit qu’ils ne savaient rien de l’arrestation de Mourad.

Quelque temps plus tard, le domicile de la famille Amenouche a été à nouveau perquisitionné par les forces de l’ordre. La mère de Mourad leur a dit que son fils était entre les mains des gendarmes. C’est alors qu’un officier lui dit que Mourad s’était échappé. 15 jours après l’arrestation de Mourad Amenouche, un ami du père de Mourad est venu le voir pour lui signaler avoir vu Mourad à la caserne de Ben Aknoun.

La famille n’a cependant jamais réussi à obtenir plus d’information et n’a eu aucune nouvelle de Mourad depuis.

Plusieurs plaintes ont été envoyées par le père, notamment au Procureur Général de la cour d’Alger et au Procureur de la République du tribunal de Tizi Ouzou.

Des lettres ont également été adressées, au Président de la République, au Ministre de la Justice, au Chef du Gouvernement, au Ministre de l’Intérieur et un dossier a été déposé à l’ONDH (Observatoire National des Droits de l’Homme).

Le père a reçu un télégramme de la Daïra de Bab El Oued le 14 février 2009, lui demandant de se présenter au bureau de la réconciliation.