AMMI Amar

Amar Ammi est né le 8 mars 1964. Il résidait à Shaoula.

HISTOIRE DE LA DISPARITION 

La nuit du 18 avril 1994, des militaires et des gendarmes de la commune de Shaoula, à bord de 3 voitures de marque Land Rover et 2 chars militaires ont encerclé le quartier où habitait Amar. Ils ont effectué un ratissage dans le quartier.

La famille Ammi dormait et a été réveillée par des bruits de pas sur le toit. Puis, des coups ont été frappés à la porte. Amar s’est réveillé précipitamment et a commencé à s’habiller.

Les gendarmes ont défoncé la porte de la maison et se sont dirigés vers la chambre où dormait Amar. Ils l’ont plaqué au mur, lui ont mis les mains au mur, et l’ont giflé. Ils ont ensuite perquisitionné le domicile, et ont confisqué les livrets de famille de son frère et de son cousin, ainsi que les passeports. Les gendarmes ont ensuite embarqué de force Amar avec eux.

INITIATIVES DE LA FAMILLE

Une semaine plus tard, la famille d’Amar s’est rendue à la gendarmerie pour déposer plainte. Le beau-frère d’Amar a donné tous les détails physiques sur les auteurs de son arrestation et les renseignements nécessaires pour retrouver Amar.

Aicha, la mère d’Amar a alors reconnu l’un des gendarmes ayant participé à l’arrestation de son fils. Or, le gendarme a complètement nié avoir participé à l’arrestation d’Amar. De même, il ne voulait pas lui donner les motifs d’arrestation ni le lieu où se trouvait Ammar.

Un an après son arrestation, une lettre d’Amar est parvenue à la famille dans laquelle il disait être détenu au commissariat de police de Cheraga, et demandait à sa famille de venir le voir. Mais lorsque la famille s’est rendue à ce commissariat, les policiers ont nié détenir Amar.

La mère dit qu’il n’y avait pas beaucoup de problèmes dans le quartier mais Amar a été arrêté suite à un attentat qui a visé un gendarme près de leur local. Neuf mois après son arrestation, elle a reçu une lettre anonyme stipulant qu’Amar était détenu à la gendarmerie de Cherga, pourtant, les gendarmes ont nié. 

Or, par la suite, un gendarme, ami de la famille, l’a informé qu’Amar était bien détenu à ce commissariat, et qu’il était gravement malade. Aicha s’est alors souvenue que lorsqu’elle y avait été, elle avait vu une ambulance devant le poste de police. Elle a ensuite appris que son fils avait été hospitalisé 10 jours à l’hôpital d’Ain Nadja, mais elle n’avait pas été autorisée à le voir. La mère a fait tous les commissariats de police, les brigades de gendarmerie et les casernes de la région pour retrouver son fils, mais elle ne l’a plus jamais revu. 

 Plaintes envoyées par la mère de disparu au Président de la république, Ministre de la Justice, procureur général de la Cour d’Alger, le 30 octobre 1995
Plainte envoyée au procureur général de la Cour de Blida, le 06 février 1996
Plainte envoyée au médiateur de la république, par la mère de disparu le 21 août 1996
Plaintes envoyées par la mère du disparu, au Président de la République, Chef du gouvernement, Ministre de l’Intérieur, Ministre de la Justice, Président de la CNCPPDH, le 25 janvier 2003. 

Réponse du médiateur de la république, datée du 20 décembre 1997
Réponse du Chef de gouvernement, datée du 22 février 2003
Réponse du Chef de gouvernement , datée du 11 novembre 2006
Réponse du Président de la République, datée du 22 novembre 2006
Constat de disparition délivré par la gendarmerie de Shaoula le 02 août 2006