Djamel AYAD est né le 26 septembre 1968. Il était professeur de mathématiques. Étant célibataire, il vivait avec ses parents.
HISTOIRE DE LA DISPARITION
Djamel était professeur de mathématiques. Célibataire, il vivait au domicile familial avec ses parents, à Sabra dans la wilaya de Tlemcen.
Le 3 octobre 1994, Djamel était sur son lieu de travail, au collège de Zahaf à Kabbour. Ce soir-là, Djamel n’est pas rentré chez lui.
Sa mère, Khadra, s’est donc inquiétée, et a téléphoné au directeur du collège où il travaillait pour savoir pourquoi son fils n’était pas rentré. Le directeur lui dit alors que son fils a été arrêté le matin. Des agents de la sécurité militaire seraient arrivés vers 9h30 au collège et cherchaient Djamel. Dans un premier temps le directeur n’avait pas voulu les laisser entrer, mais il avait été obligé quand ils ont présenté leurs cartes officielles d’agents de la sécurité militaire. Les agents sont donc entrés dans toutes les classes, ont trouvé Djamel, l’ont arrêté devant ses élèves et sont repartis. En plus des élèves, deux professeurs ont été témoins de l’arrestation.
Cinq jours après son arrestation, son cousin Mustapha a été également arrêté.
Après plusieurs requêtes auprès du Procureur Général de Maghnia, ce dernier a convoqué la mère de Djamel et lui a dit que son fils était vivant et se trouvait à la prison d’Oran. Ses propos n’avaient pas été confirmés par un document officiel, cela avait été dit de manière informelle. Le lendemain, la mère de Djamal se rend donc à la prison d’Oran et demande au gardien de voir son fils. Celui ci lui refuse en prétextant qu’elle n’a pas de permis de visite.
En 1997, une rumeur selon laquelle des prisonniers auraient été libérés se répand. La famille se rend donc à la prison d’Oran, mais sans succès.
INITIATIVES DE LA FAMILLE
Une plainte a été envoyée par l’avocat de la famille le 11 juin 1995 au Procureur Général du tribunal de Maghnia. Ce même jour, l’avocat a également envoyé une lettre au Directeur de l’Enseignement de la wilaya Tlemcen.
Le 5 janvier 1997, la mère du disparu a envoyé une lettre au Procureur Général de la wilaya de Tlemcen. Une autre lettre de rappel a été envoyé le 28 avril 2004.
Deux lettres ont été envoyées au Président de la République le 10 mars 2003 et le 12 août de cette même année.
Une lettre a également été envoyée par la famille Ayad au Chef du Gouvernement.