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BAROUDI Redouane

Redouane BAROUDI est né le 2 août 1970. Il était menuisier et vivait avec sa famille à Meftah, dans la wilaya de Blida.


HISTOIRE DE LA DISPARITION


Le 8 novembre 1994, vers 15 heures, deux policiers du commissariat de Meftah, les agents Ben Serhane et Diab, se sont présentés au domicile familial. Comme toute la famille travaillait, personne ne s’y trouvait cette après-midi là. Les agents ont donc laissé une convocation pour Redouane à un oncle habitant la maison voisine, le menaçant de le tuer si Redouane ne se présentait pas le soir même.

Vers 18h, Redouane se rend donc au commissariat de Meftah accompagné de son père. A l’époque, les policiers responsables du secteur de Meftah étaient Mohamed Ben Serhane, un certain Farid – aussi connu sous le nom de Rambo- et Hadj Moussa. Le commissaire de Meftah s’appelait Hadj Belkacem.  Redouane et son père patientent dans une salle d’attente pendant trois heures. A 21 heures, les agents demandent au père de partir et retiennent Redouane pour un interrogatoire.
 
Deux mois auparavant, Redouane avait déjà été arrêté à un barrage alors qu’il se trouvait dans un bus parce qu’il portait la barbe. Il avait été emmené au commissariat de Meftah où on lui avait recommandé de se raser la barbe et confisqué ses papiers avant de le libérer. Il n’avait jamais pu les récupérer.

Mais ce 8 novembre 1194, Redouane n’est pas ressorti du commissariat. Sa mère s’y est rendue plusieurs fois afin de le voir, mais les agents ont nié le détenir. La seule information que la famille a pu obtenir est qu’il aurait passé trois jours en détention avant d’être transféré au niveau de la sécurité militaire d’Alger.

En raison de sa proximité avec la montagne – où se cachaient les groupes armés islamistes – le quartier où vivait la famille Baroudi faisait régulièrement l’objet d’interventions des autorités.

Deux ans après la disparition de Redouane, son frère, Tarek, et son cousin, Mohamed, ont été à leur tour arrêtés lors d’une intervention policière chez l’oncle. Ils ont été détenus 45 jours à la caserne de Meftah où ils ont été torturés avant d’être jugés et condamnés à 6 mois de prison avec sursis.


INITIATIVES DE LA FAMILLE

  
La mère du disparu a adressé des plaintes le 20 janvier 2003 au Président de la République, au chef du gouvernement, au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la Justice. Elle a également envoyé une plainte au Président de la Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH).

Le 15 août 2007, le père du disparu a redéposé des plaintes auprès du Président de la République, du chef du gouvernement et du Ministre de l’Intérieur. Il a aussi adressé des lettres au Procureur Général près le Tribunal de Larbaâ et au Médiateur de la République.

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