NOM: BELAID
PRÉNOM: Belaid
DATE DE NAISSANCE: 21/02/1964
SEXE: Masculin
VILLE DE RESIDENCE: Cherchell
NATIONALITÉ: Algerienne
PIÈCE D’IDENTITÉ: Carte Nationale d’Identité n° 232052
DATE DE DÉLIVRANCE: 17/07/1991
DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION: 08/02/1995
LIEU DE L’ARRESTATION OU ENLÈVEMENT, OU LIEU OÙ LA PERSONNE DISPARUE A ÉTÉ VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS.( VILLE / RÉGION): A son domicile, Cité Belala Mouloud n°18, Sidi Ghiless, Cherchell, Tipaza
FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DÉPANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT): Les gendarmes et les gardes communaux
HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS: Le 8 février 1995, des gendarmes et des gardes communaux se présentent au domicile de la famille Belaid. Certains d’entre eux, en tenue officielle, armés et cagoulés, restent à bord de leurs camions. Le père ouvre la porte et leur demande l’objet de leur venue. Les gendarmes et les gardes communaux répondent qu’ils viennent arrêter son fils pour lui poser quelques questions. Le père tente d’en savoir plus et d’intervenir, mais le nombre important des forces de l’ordre l’en dissuade rapidement. Impuissant, il regarde son fils quitter la maison, escorté par les gendarmes et les gardes communaux. Le lendemain, ne voyant pas son fils revenir, le père se rend à la gendarmerie de la commune de Sidi Ghiles pour obtenir des informations sur son arrestation, mais ses questions restent sans réponse. Belaid avait déjà été arrêté auparavant à un barrage militaire dans la commune de Blida, alors qu’il se rendait à son travail. Les gendarmes l’avait gardé plusieurs heures, et finalement libéré, n’ayant rien à lui reprocher. Le père a entrepris de nombreuses démarches pour retrouver son fils, et a fait l’objet de harcèlement par les gendarmes qui l’ont arrêté, frappé et accusé d’être complice des terroristes. Selon le témoignage de Mohamed Melihi, qui avait été arrêté à la même période que Belaid, puis libéré, il aurait été détenu avec Belaid à la caserne des gardes communaux de la commune de Sidi Ghiles. Mais lorsque le père s’y est rendu, les gardes communaux ont nié détenir Belaid. Six mois après les faits, des pêcheurs ont été témoins d’exécutions sommaires sur la plage de la commune. Ils ont également déclaré que les corps avaient ensuite été enterrés dans un fossé près de la plage. La famille de Belaid, très inquiète, a voulu savoir si Belaid était parmi les victimes. Le frère de Belaid a donc été à la plage pour vérifier par lui-même, et retrouver le corps de son frère. Mais l’odeur était tellement forte qu’il n’a pas pu s’approcher davantage du fossé, et a dû rebrousser chemin à contrecœur. Les autorités n’ont fait aucune enquête, et n’ont entrepris aucune action pour déterrer et identifier les corps. Depuis la disparition de Belaid le 8 février 1995, la famille est donc sans nouvelle de lui.
INITIATIVES DE LA FAMILLE:
RÉPONSE DES AUTORITÉS:
RAPPORT
ORGANISATION: Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie
ADRESSE DE L´ORGANISATION: 112 rue de Charenton 75012 Paris France
DATE : 24/02/2002