BELBRINI Mohamed

NOM:   BELBRINI
PRÉNOM:   Mohamed
DATE DE NAISSANCE:   14/04/1946
SEXE:   Masculin
VILLE DE RESIDENCE:   Boufarik
NATIONALITÉ:   Algerienne

DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION:   18/04/1995
LIEU DE L’ARRESTATION OU ENLÈVEMENT, OU LIEU OÙ LA PERSONNE DISPARUE A ÉTÉ VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS.( VILLE / RÉGION):   A l’arrêt de bus du Douar Sidi Mahfoud
FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DÉPANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT):   Des militaires et des gendarmes de la Soumaa
HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:  
Mohamed Belbrini était marié et père de 7 enfants. Il vivait à Douar Sidi Mahfoud à Boufarik, dans la wilaya de Blida et travaillait comme chauffeur dans une société nationale nommée Larka.

Le 18 avril 1995 vers 6h du matin, Mohamed se rendait au travail. Il se trouvait à l’arrêt de bus de Douar Sidi Mahfoud, lorsque soudain, des gendarmes et des militaires interviennent et arrêtent Mohamed ainsi qu’une quinzaine d’autres personnes. D’après les militaires Mohamed et ces personnes auraient été transférés à Blida. 

Deux voisins de Mohamed ont également fait l’objet d’une arrestation ce jour-là. Il s’agit de Zoubiri Rachid et Zoubiri Rabah. Tous deux ont été relâchés 15 jours plus tard mais Mohamed, lui, n’a jamais été revu. 

L’épouse du disparu, Fatma, soupçonne Mohamed Sellami, un garde communal, d’être à l’origine de la disparition de Mohamed. Elle lui avait demandé des explications et Mohamed Sellami avait répondu qu’ils avaient bien arrêté son mari mais sans donner plus d’explications.

L’épouse du disparu a été convoquée plusieurs fois par la gendarmerie de Boufarik, et a aussi été convoquée par le tribunal militaire de Blida quatre ans après la disparition de Mohamed. On lui a dit à cette occasion que son mari était vivant, mais elle n’a pourtant eu aucune nouvelle depuis.
INITIATIVES DE LA FAMILLE:  
L’épouse de Mohamed a attendu trois jours avant de porter plainte, se disant qu’il allait être relâché rapidement. Le jour où elle a demandé aux gendarmes de Boufarik d’établir le constat de disparition, ils lui ont répondu que son mari n’était pas mort et qu’une enquête était en cours.

La famille du disparu a également envoyé un dossier à la CNCPPDH pour demander l’ouverture d’une enquête sur la disparition de Mohamed. 
RÉPONSE DES AUTORITÉS:  
La famille a reçu une réponse de la CNCPPDH le 30 décembre 1998, où on l’informe qu’après avoir fait des recherches, et d’après les informations que la CNCPPDH a reçu par l’intermédiaire des autorités, Mohamed est déclaré recherché par les services de la Sûreté nationale. La gendarmerie nationale a enquêté sur cette affaire, d’après un procès-verbal n° 1442, en date du 26 avril 1998.

Le 31 janvier 2001, un constat de disparition a été établi. 

RAPPORT
ORGANISATION:   CFDA
ADRESSE DE L´ORGANISATION:   112 rue de charenton, 75012, Paris, France