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BOUGUERRA Rachid

NOM:   BOUGUERRA
PRÉNOM:   Rachid
DATE DE NAISSANCE:   05/01/1970
SEXE:   Masculin
VILLE DE RESIDENCE:   Douar el abaziz, commune de Bouguerra
NATIONALITÉ:   Algerienne

DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION:   16/03/1995
LIEU DE L’ARRESTATION OU ENLÈVEMENT, OU LIEU OÙ LA PERSONNE DISPARUE A ÉTÉ VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS.( VILLE / RÉGION):   A son domicile
FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DÉPANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT):   Des militaires
HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:  
Rachid était étudiant en électromécanique mais avait arrêté ses études car il avait reçu sa convocation pour le service militaire. Menacé par des terroristes, il avait peur d’effectuer son service militaire.

Le 16 mars 1995 vers 10h, des militaires de la caserne de Bougara ont effectué une opération de ratissage dans la cité de Laabaziz. Plusieurs personnes ont été arrêtées à cette occasion, dont Rachid qui se trouvait chez lui.

Pendant l’arrestation, les militaires n’ont pas hésité à saccager la maison et à violenter la mère de Rachid sous les yeux de tous ses fils. Des papiers ont été confisqués, et notamment le dossier médical attestant des problèmes de vue de Rachid. Ils sont repartis en embarquant Rachid dans l’un de leur fourgon.

Une semaine après son arrestation, des gendarmes de Blida sont revenus avec lui à son domicile et l’ont torturé devant sa mère, l’exhortant à donner des noms tout en le trainant par terre avec une corde autour du cou.

Parmi les personnes arrêtées ce jour là, cinq auraient été relâchées et une dizaine serait toujours portée disparue.
INITIATIVES DE LA FAMILLE:  
La famille BOUGUERRA a déposé une plainte le 25 octobre 1995 au tribunal de Boufarik. Le 11 septembre 1996, une autre plainte a été déposée au tribunal militaire de Blida.

Le 12 septembre 1995, la mère de Rachid a été interrogée par la brigade de la gendarmerie de Bougara à la demande du Président de l’Observatoire National des Droits de l’Homme. A la suite de cet interrogatoire, un procès-verbal de la disparition de Rachid a été dressé.

La famille a adressé plusieurs courriers aux autorités compétentes : au Président de l’ONDH, au Président de la République, au Médiateur de la République, au Ministre de la Justice, et au Procureur général près la Cour de Blida. 
RÉPONSE DES AUTORITÉS:  
Aucune réponse n’a été donnée par les autorités.

RAPPORT
ORGANISATION:   Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA)
ADRESSE DE L´ORGANISATION:   112 rue de Charenton 75012-Paris-France
DATE :   05/06/2014

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