BOUHDJAR Hamedi

NOM:   BOUHDJAR
PRÉNOM:   Hamedi
DATE DE NAISSANCE:   25/07/1974
SEXE:   Masculin
VILLE DE RESIDENCE:   Oran
NATIONALITÉ:   Algerienne

DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION:   02/03/1997
LIEU DE L’ARRESTATION OU ENLÈVEMENT, OU LIEU OÙ LA PERSONNE DISPARUE A ÉTÉ VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS.( VILLE / RÉGION):   Au salon de coiffure dans lequel Bouhdjar travaillait
FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DÉPANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT):   Sécurité militaire
HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:  
Le 2 mars 1997 à 11h15, trois hommes de la sécurité militaire, en civil et armés, à bord d’une Renault 12 marron sont venus au salon de coiffure où travaillait Bouhdjar, en face du domicile familial. Ils ont demandé celui qui s’appelle “Hadj”. C’est le surnom donné à Bouhdjar en mémoire à son grand père maternel qui avait participé au pélerinage de 1964 en bâteau. Bouhdjar a répondu que c’était lui et ils l’ont fait asseoir à l’arrière de la voiture au milieu de deux hommes de la SM. Vingt minutes après, les collègues sont venus avertir la mère de Bouhdjar. Elle a alors cherché ses papiers dans sa chambre et elle est partie à sa recherche. A chaque fois, à la prison, dans les services de police, les fonctionnaires ont répondu qu’ils n’y étaient pour rien, que ce n’était pas eux. 

Six moi après l’arrestation, une connaissance de la famille a signalé à la famille que Bouhdjar est “chez le commandant Ramzi à la deuxième région militaire”. Treize mosi après, au moment de l’Aid El Fitr, vers 22 heures, un homme de la sécurité militaire qui a présenté sa carte de SM est venu chez les parents de Bouhdjar. Il a immédiatement reconnu Bouhdjar parmi les photos de ses frères placées sur la bibliothèque du salon et connaissait la plaque d’immatriculation de la Renault 12 où Bouhdjar avait été embarqué. Ce sont ces éléments aqui ont permis à la mère de Bouhdjar qu’il était envoyé par ce dernier. Elle ne se rappelle pas de son nom. Il a pris la peine de venir parce-que Bouhdjar était un homme, un vrai dit-il à la mère. L’agent avait visité dix autres familles cette journée là dans le même but. La famille Hamdi était la onzième. au moment de son arrestation, la femme de son frère aîné était enceinte. Bouhdjar voulait savoir si c’était un garçon ou une fille. L’agent de la SM a également demandé à la mère de reprendre ka bague offerte à sa fiancée pour rompre ses fiancailles et laisser libre sa promise. Bouhdjar a été arrêté quinze jours avant la date prévue de son mariage. Cet homme a dit que Bouhdjar était maigre, malade et fatigué. Il n’ a pas voulu apporter les gâteaux de l’Aïd de peur d’être sanctionné. 
 

Trois ans après les gendarmes sont venus dire à la famille que Bouhdjar était allé au maquis. 
INITIATIVES DE LA FAMILLE: 
Le 01/03/2011, la mère de Bouhdjar a écrit une plainte pour connaitre le sort sur son fils disparu au président de la république, au ministre de la justice, à la CNCPPDH, au président du gouvernement, au directeur de la deuxième région militaire
RÉPONSE DES AUTORITÉS:  
aucune

RAPPORT
ORGANISATION:   Collectif des Familles de Disparus en Algérie (CFDA)
DATE :   14/04/2016