CHAKAR Belkacem

NOM:   CHAKAR
PRÉNOM:   Belkacem
DATE DE NAISSANCE:   26/02/1964
SEXE:   Masculin
VILLE DE RESIDENCE:   Cité Si M’hamed Bouguerra, Daïra de Fouka, wilaya de Tipaza
NATIONALITÉ:   Algerienne

DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION:   25/05/1995
LIEU DE L’ARRESTATION OU ENLÈVEMENT, OU LIEU OÙ LA PERSONNE DISPARUE A ÉTÉ VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS.( VILLE / RÉGION):   Au garage de son cousin à H’tatba
FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DÉPANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT):   Des gendarmes
HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:  
Belkacem était comptable dans une entreprise de matériaux de construction. Marié et père d’une petite fille, il vivait dans la cité de Si M’hamed Bouguerra.

Le 21 mai 1995, quelques jours avant la disparition de Belkacem, 3 gendarmes de H’tatba avaient été tués par des groupes armés. Durant ces quelques jours, les gendarmes n’avaient cessé de menacer les habitants de H’tatba et en guise de représailles, les gendarmes ont enlevé 30 personnes, dont Belkacem.

C’est le chef de la gendarmerie, Rabah dit “Chaoui” qui a procédé à l’arrestation de Belkacem, alors qu’il se trouvait chez son cousin, Raouf Boutouchente, mécanicien dans un garage qui se trouvait sur la route de Bouharoune. Les gendarmes étaient accompagnés d’un homme cagoulé, surement un indicateur d’après les témoins de l’arrestation de Belkacem.

Belkacem et les personnes arrêtées ce jour-là auraient été emmenés à bord d’un véhicule officiel et détenus à la brigade de la gendarmerie de H’tatba, daïra de Kolea. Puis, d’après les témoignages des familles, ils auraient été embarqués dans deux fourgons durant la nuit pour une destination inconnue. A ce jour, toutes ces personnes sont toujours portées disparues.

Les gendarmes ont dit à Samia Chakar, l’épouse du disparu, que son mari était surement parti au maquis et que ce n’était pas la peine de le rechercher. Elle a été menacée par les gendarmes pour qu’elle cesse ses recherches.

Un an auparavant, le frère d’un ami de Belkacem avait été tué par les gendarmes. L’ami en question était suspecté par les gendarmes d’être un sympathisant des groupes armés. Belkacem avait été menacé verbalement par les gendarmes. Faisant part de ses craintes à sa femme il lui avait dit : “je sais qu’il vont venir me chercher”.
INITIATIVES DE LA FAMILLE:  
Une requête a été adressée au Procureur Général auprès du tribunal de Koléa le 5 janvier 1997 par la famille du disparu. La mère du disparu, Aicha Boutouchente, a déposé une plainte auprès du Ministre de la Justice le 1er avril 1997. Une plainte a de nouveau été envoyé au Ministre de la Justice le 12 janvier 2003, par l’épouse du disparu.

Le 18 août 1998, Aicha Boutouchente a déposé une plainte à l’ONDH (Observatoire National des Droits de l’Homme).

Le 12 janvier 2003, la femme du disparu a envoyé plusieurs plaintes, au Président de la CNCPPDH (Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme), au Ministre de l’Intérieur, au Chef du Gouvernement et au Président de la République.
RÉPONSE DES AUTORITÉS:  
Suite à une plainte déposée au bureau d’accueil de la wilaya de Tipaza, le Ministère de l’Intérieur a répondu à la plainte le 7 mars 2005, et a informé la famille que Belkacem était déclaré recherché par les forces de l’ordre

.RAPPORT
ORGANISATION:   Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA)
ADRESSE DE L´ORGANISATION:   112 rue de Charenton, 75012 Paris, France
DATE :   04/08/2014