DJABRI Kamel

NOM:   DJABRI
PRÉNOM:   Kamel
DATE DE NAISSANCE:   18/05/1965
SEXE:   Masculin
VILLE DE RESIDENCE:   Lakhdaria, Bouira
NATIONALITÉ:   Algerienne

DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION:   10/08/1994
LIEU DE L’ARRESTATION OU ENLÈVEMENT, OU LIEU OÙ LA PERSONNE DISPARUE A ÉTÉ VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS.( VILLE / RÉGION):   Dans la rue à Lakhdaria
FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DÉPANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT):   Les militaires et les forces de police
HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:  
Kamel était inspecteur des impôts. Il vivait au domicile familial avec ses parents et ses frères et sœurs dans la commune de Lakhdaria, wilaya de Bouira. Cette région était particulièrement touchée par les massacres des groupes armés et des forces de l’ordre. 

Le 10 août 1994, pendant que Kamel était à l’enterrement d’un voisin, les militaires et les forces de police dont deux policiers Aggoune Rabah et Bouderbala (ce dernier étant cagoulé), se sont présentés à son domicile pour l’arrêter. Ils en ont profité pour saccager la maison et frapper le père de Kamel. 

Lorsque Kamel est rentré, sa mère, par peur, lui a demandé de quitter la maison et d’aller vivre ailleurs afin d’éviter les problèmes. Il est alors sorti dans la rue et s’est dirigé vers un café. Sa mère le suivait. A ce moment-là, deux policiers se sont précipités vers lui, l’ont arrêté et l’ont emmené au commissariat. La mère de Kamel a questionné les deux policiers demandant ce qu’ils voulaient à son fils. Ils ont répondu qu’ils voulaient seulement l’interroger et le relâcher ensuite. Depuis ce jour, la famille n’a plus jamais eu aucune nouvelle de Kamel.

Quatre jours plus tard, l’épouse de Tebti Ameur, lui aussi disparu, a rencontré la mère de Kamel pour lui dire que son fils était au commissariat de la commune. Elles se sont toutes deux rendues au commissariat. Les policiers les ont insultées, tout en affirmant qu’Ameur et Kamel n’étaient pas là.   

Après un mois environ, un codétenu de Kamel était porteur d’un message de sa part : il embrassait sa mère et lui demandait de protéger ses frères. Le détenu lui a donné une photo de Kamel comme une preuve de vie. Il lui a aussi dit que Kamel serait peut-être transféré à Oued Namous.
INITIATIVES DE LA FAMILLE:  

La mère de Kamel a été convoquée par la police et les gendarmes.
RÉPONSE DES AUTORITÉS:  
Aucune réponse n’a été donnée par les autorités.

RAPPORT
ORGANISATION:   Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA)
ADRESSE DE L´ORGANISATION:   112, rue de Charenton 75012 Paris France
DATE :   18/03/2014