NOM: DRIF
PRÉNOM: Allal
DATE DE NAISSANCE: 29/09/1966
SEXE: Masculin
VILLE DE RESIDENCE: Berbessa
NATIONALITÉ: Algerienne
DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION: 29/01/1995
LIEU DE L’ARRESTATION OU ENLÈVEMENT, OU LIEU OÙ LA PERSONNE DISPARUE A ÉTÉ VUE POUR LA DERNIÈRE FOIS.( VILLE / RÉGION): Dans la rue, à quelques mètres de son domicile
FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DÉPANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT): Des gendarmes de Chaïba
HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:
Allal était âgé de 29 ans au moment de sa disparition. Il était célibataire et travaillait comme professeur d’histoire et géographie au CEM de Chaïba, wilaya de Tipaza.
Le 29 janvier 1995 vers 13h, il se rendait à son travail. A quelques mètres de sa maison, un véhicule officiel de la gendarmerie s’est arrêté à sa hauteur. Deux gendarmes en tenue officielle et armés, accompagnés par deux gardes communaux également amés, l’ont interpellé et lui ont dit qu’ils avaient l’ordre de l’arrêter et de l’emmener à la Brigade de Gendarmerie. Puis ils l’ont embarqué dans leur véhicule.
La mère d’Allal, ce même jour, après avoir reçu l’information par son voisin, s’est rendue en hâte à la Brigade de Gendarmerie de Berbissa, afin d’obtenir des informations concernant l’arrestation de son fils. Les gendarmes ont nié l’avoir arrêté. Cependant, le 1 février 1995, un proche de la famille qui travaillait comme jardinier au poste de la Brigade de la Gendarmerie de Berbissa, a affirmé l’avoir vu détenu dans ce lieu.
Le 9 juin 1995 à 15h son frère cadet, Omar, a été arrêté par les gendarmes de Berbissa. Il rentrait chez lui à Tipaza après sa journée de travail dans son atelier de menuiserie à Koléa, accompagné de quelques amis. Arrivé à hauteur d’un café, des gendarmes en uniformes, armés et dans des véhicules officiels, l’ont interpellé et lui ont dit qu’ils avaient l’ordre de l’arrêter et de l’emmener à la Brigade de Gendarmerie. Puis ils l’ont embarqué dans leur véhicule.
Depuis sa disparition, sa mère Khoukha et son père Salah n’ont pas arrêté de le rechercher dans tous les centres de détention qu’ils connaissaient. Ils ont envoyé des lettres à des nombreuses institutions nationales afin d’éclaircir les motifs de son arrestation, de sa disparition et le sort qui lui a été reservé sans aboutir à aucun résultat.
INITIATIVES DE LA FAMILLE:
Des plaintes ont été déposées auprès du Procureur général près le Tribunal de Koléa le 27 août 2006, le 21 février 2007 et 15 décembre 1997.
Requêtes aux : Président de la République, au Chef du gouvernement, au Président de la CNCPPDH, au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la justice a des nombreuses reprises en 1997, 1998, 1999, 2005, 2006, 2007, 2009. Les plus récentes datent du 12 juin 2011.
RÉPONSE DES AUTORITÉS:
La famille a seulement reçu une lettre leur demandant de suivre la procédure d’indemnisation dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, mais la famille refuse.Non
RAPPORT
ORGANISATION: Collectif de Familles des Disparu(e)s en Algérie
ADRESSE DE L´ORGANISATION: 112 rue de Charenton 75012 Paris
DATE : 11/04/2016