RAHAL Mahdi

NOM:   RAHAL
PRÉNOM:   Mahdi
DATE DE NAISSANCE:   01/01/1953
SEXE:   Masculin
VILLE DE RESIDENCE:   Oran, Es Senia
NATIONALITÉ:   Algerienne

DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION:   03/11/1994

LIEU DE LA DISPARITION :   Sur son lieu de travail

FORCES SUPPOSÉES RESPONSABLES DE LA DISPARITION :   Policiers

HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:  

Mahdi a été soudeur au chantier naval militaire d’Oran pendant huit ans avant d’être en arrêt longue maladie à cause de son mal de dos. Depuis, il travaillait dans le garage attenant à la maison pour survivre. 
Le 3 novembre à douze heures trente, quatre personnes en civil, déclarant être des policiers ont fait irruption au domicile familial pour chercher Mahdî. Ils ont perquisitionné la maison. Ils ont fouillé l’unique armoire, ont pris l’argent qui s’y trouvait, le passeport, l’extrait de naissance ainsi que le permis de conduire de Mahdî. 

Yamina, l’épouse de Mahdi, inquiète, attendait le retour de son mari qui devait aller chercher son aîné à l’école. Quand à treize heures son fils rentre seul, elle s’affole et appelle l’apprenti du garage qui lui apprend que son mari a été arrêté le matin à onze heures au garage. L’apprenti lui explique alors qu’il a eu tellement peur qu’il a tout fermé à toute hâte avant de fuir. Yamina appelle alors son beau frère et ses beaux parents qui l’accompagnentn à la gendarmerie. 

Dix neuf jours après, à quatorze heures, les forces de l’ordre sont revenues pour perquisitionner la maison. De nouveau, ils ont fouillé partout. La mère de Mahdi, les a suppliés pour connaître le lieu où se trouvait son fils. 

Le samedi 24 novembre 1998, les forces spéciales, armées et cagoulées sont revenues à 7 heures du matin pour fouiller encore une fois la maison. Certains sont passés par la terrasse et ont forcé Yamina à leur ouvrir la porte en la branquant du bout du canon de leur mitraillette. Ils cherchaient Mahdi et l’argent de la maison. La pièce principaloe était pleine de policiers. 

 Yamina a fait toutes les démarches possibles. Elle a cherché son mari partout, dans les casernes, dans les prisons. Au commissariat central, alors qu’elle cherchait son mari les fonctionnaires lui ont dit qu’elle ferait mieux de nourrir ses enfants plutôt que de gaspiller son argent chez l’écrivain public à écrire ses lettres. 

Un cousin mlitaire a dit à Yamina que son mari a été transféré à la caserne d’El Marsa, qu’il l’y avait vu. Elle s’est rendue à la caserne mais on lui a répondu que la caserne n’estpas concernée, que les militaires n’arrêtaient personne. 

L’aîné, passionné de dessin exerce ses talents sur les murs de la cour et veut travailler pour aider sa mère. Yamina est depuis 2001 femme de ménage à la toute proche université où Fatma Zohra est en deuxième année de Lettres arabes. Les trois autres enfants, encore jeunes sont scolarisés.

INITIATIVES DE LA FAMILLE:  

 Le 23/07/2002 l’épouse de Mahdi a envoyé au président de la république algérienne, une demande d’intervention pour la promulgation d’un décret en faveur de la résolution de l’affaire des disparus en Algérie. 

Le 01/04/2001, l’épouse de Mahdi a adressé une demande introductive d’instance au président de la Cour d’Es-Senia. 
Le 06/11/1999, l’épouse de Mahdi a adressé une plainte pour connaitre le sort du disparu au procureur général de la Cour d’Oran.
Le 11/05/1998, l’épouse de Mahdi a adressé une demande d’ouverture d’enquête au procureur général dela Cour d’Oran. 
Le 14/01/1998, l’épouse de Mahdi a adressé une demande d’ouverture d’enquête au procureur général de la Cour d’Oran. 
Le 23/07/2003, l’épouse de Mahdi a adressé une demandé introductive d’instance au président de la Cour d’Es Senia. 
Le 13/03/1996, l’épouse de Mahdi a adressé une demande d’intervention au directeur général de la sûreté nationale. 
Le 22/05/1995, l’épouse de Mahdi a adressé une demande d’intervention auprès du procureur général de la Cour militaire d’Oran. 

Une plainte a été adressée par l’épouse de Mahdi, le 17/08/1998, au président de l’observatoire national des droits de l’Homme.