RAÏS Khaled

Khaled RAÏS est né le 4 mars 1969. Il était chauffeur livreur. Célibataire, Khaled vivait avec sa famille au Douar El Saf Saf, situé sur les hauteurs de la commune de Meftah. 

HISTOIRE DE LA DISPARITION

Dans la matinée du du 27 avril 1994, Khaled faisait des livraisons dans le centre de Meftah dans le cadre de son travail. Vers 9h30, alors qu’il venait de stationner son camion devant un parc sur la rue Fenniche Ahmed, des militaires des groupes spéciaux de l’armée (para-commandos), venus à bord de trois véhicules officiels, l’ont arrêté et confisqué son camion en présence de deux témoins.

Ali Bouriah a été arrêtée en même temps que Khaled. Tous deux avaient été témoins, deux jours plus tôt, de l’arrestation de Mustapha Boucedraïa – également disparu – par des militaires para-commandos venus supposément de Biskra pour effectuer une mission à Meftah à la fin du mois d’avril 1994.

Après avoir été interpellés, Khaled et Ali Bouriah ont été emmenés au commissariat de police de Meftah. Ali a été relâché le soir même, tandis que Khaled y aurait passé environ 5 jours pendant lesquels les policiers ont accepté de prendre les couffins envoyés par sa mère.

Au bout d’une semaine, les policiers ont informé la famille Raïs que Khaled avait été transféré vers un endroit indéterminé. Depuis, elle n’a eu plus de nouvelles de lui.

Selon des rumeurs, quelques mois plus tard, Khaled et Mustapha Boucedraïa auraient été présentés et jugés par le Tribunal de Larbaâ. Néanmoins, les recherches effectuées auprès de ce tribunal n’ont donné aucun résultat. Jusqu’à présent, le sort de Khaled reste donc inconnu par sa famille.

INITIATIVES DE LA FAMILLE 

En 2002, la mère de Khaled a déposé une plainte auprès du Procureur général près le Tribunal Militaire de Blida. Des plaintes ont été également adressées à la gendarmerie de Meftah. En 2005, une plainte a été adressée à la Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH).

La gendarmerie de Meftah a refusé de délivrer un constat de disparition et a orienté la famille vers le Tribunal de Larbaâ, dont le procureur a également rejeté la demande.