ZERNADJI Mourad

NOM:   ZERNADJI
PRÉNOM:   Mourad
DATE DE NAISSANCE:   18/09/1977
SEXE:   Masculin
NATIONALITÉ:   Algerienne

DISPARITION
DATE DE LA DISPARITION:   01/03/1996

LIEU DE LA DISPARITION :   Domicile familial Cité des Eucalyptus

HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TÉMOINS:  

Mourad a été arrêté au domicile familial à minuit, par des gendarmes de la brigade des Eucalyptus accompagnés des militaires venus de la caserne de château rouge et des policiers du commissariat de la montagne, ce qui est appelé en Algérie « les forces combinées ». Ils portaient tous des uniformes officiels de la gendarmerie de l’armée et de la police.

Mourad état un jeune homme tranquille. Il travaillait du matin au soir avec son père dans le garage qui se trouve dans la maison. Il avait 19 ans au moment de sa disparition. Il a été arrêté la nuit du 1er au 2 mars 1996 lors d’un ratissage effectué de nuit par les gendarmes, les militaires et la police.

La gendarmerie n’étant pas loin du domicile, les voisins avaient vu cette nuit-là par les fenêtres, que les policiers et les militaires avaient laissé leurs véhicules à la gendarmerie et étaient venus à pieds, accompagnés des gendarmes qui étaient bien connus du voisinage. Ils ont encerclés le quartier, ils étaient très nombreux. Six agents dont 4 étaient cagoulés sont entrées dans le domicile de la famille zernadji en cassant les deux portes au marteau. La mère a essayé de leur barrer l’entrée de chez elle mais ils l’ont menacé de les laisser entrer sinon ils allaient l’exécuter sur place. Ils sont entrés dans la maison et ont directement demandé après Mourad. La maison a été perquisitionnée de fond en comble, ils cherchaient apparemment des armes mais ils n’ont rien trouvé. Ils ont interrogé la mère sur la profession de ses enfants.

Après ils ont agrippé Mourad en le frappant mais sans le menotter. Ils l’ont emmené à pied jusqu’à la cité des 1600 logements où ils ont arrêté un certain Lyès. D’autres personnes parmi les agents de l’Etat s’en sont pris à Boualem, le frère de Mourad. Ils lui ont attaché les mains avec un fil de fer, lui ont mis sa ceinture autour du coup et lui ont fait faire le tour du quartier avant de le relâcher. La mère a voulu les suivre mais un militaire l’a encore une fois menacée.

Cinq voisins ont été arrêtés cette nuit du 1er mars 1996 dont 3 sont disparus à ce jour. IL s’agit de Riad Salhi, Achour Deradji et d’ounoughi Hakim.

Les deux autres ont été exécutés. L’un a été retrouvé sur la voie publique à Dar El Beida et l’autre sur l’autoroute de l’avenue de l’ALN.

La famille s’est rendue le lendemain à la gendarmerie des Eucalyptus et à la police de château rouge, mais ils ont nié tout lien avec l’arrestation. 

Les militaires de la caserne de Château Rouge par contre ont déclaré que Mourad avait passé la nuit dans cette caserne puis qu’il a été transféré vers une destination qui leur est inconnue.

La police a longtemps harcelé les frères de Mourad, Kamel, Nasser, Boualem, et Ibrahim qui avait 7 ans à l’époque. Kamel, Nasser et Boualem ont été arrêté deux fois et on leur disait « pourquoi vous ne montez pas au maquis pour venger votre frère ? », mais ils ne sont jamais allés au maquis.

La mère refuse les indemnisations.

INITIATIVES DE LA FAMILLE:  

 – Lettre a l’état mmajore de Bab El Djdid

– Lettre a Louiza Hanoun

– Lettre au Ministre de la justice

– Dépose le dossier au collectif des familles disparus

RÉPONSE DES AUTORITÉS:  

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