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BOUCHAÏB Mounir

Vers 3 h du matin, la rue Moreteau était envahie par les forces de l’ordre. Il y avait une cinquantaine d’agents arrivés dans des voitures (9) de marque Nissan grises.

Des hommes cagoulés ont sauté par-dessus le mur du jardin pour rentrer au domicile des Bouchaïb. Mounir a été le premier à les voir. Les policiers l’ont frappé en lui demandant pourquoi personne ne répondait lorsqu’ils frappaient à la porte. Pourtant personne n’avait frappé à la porte.

Les agents sont entrés dans la maison. Ils ont rassuré la famille en leur disant de ne pas avoir peur et que c’était une simple inspection. Ils ont mis les femmes dans une chambre et ont fait sortir les hommes dans la rue.

Dans la rue, les hommes de la maison ont été étalés par terre à plat ventre alors qu’ils étaient en pyjamas. Ensuite, ils ont été alignés face au mur. Chacun a dû décliner son identité. Tous ont été autorisés à rentrer un par un dans le domicile, sauf Mounir. Ce dernier possédait une voiture (un 4/4 russe de marque NIVA). Sous la menace des armes Mounir a dû prendre le volant, sans même pouvoir s’habiller, encadré de plusieurs agents. Depuis, Mounir n’a plus donné signe de vie.

Le lendemain, la voiture de Mounir était stationnée devant le commissariat du 23ème  arrondissement. Le père est allé au commissariat pour avoir des nouvelles de son fils. On lui a répondu qu’il n’était pas là et que son service n’était au courant de rien. Pourtant la voiture était là et est restée devant le commissariat pendant 10 jours. Tous les jours, le père est allé au commissariat. Après qu’il ait demandé comment il était possible que la voiture soit là et que personne ne sache lui répondre sur le lieu où se trouvait son fils, la voiture a été remorquée par un véhicule de la police.

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