KOUDRI Brahim

Le 20 février 1995, vers 1h du matin, Brahim a été arrêté une première fois par la police de Haï El Badr. Les policiers de Haï el Badr pensaient que Brahim avait des relations avec un groupe armé, c’est pour cette raison qu’ils l’ont arrêté et torturé pendant 8 jours, puis ils l’ont relâché.

Six jours après sa libération, soit le 06 mars 1995, aux alentours de 01h30 du matin, des policiers en uniforme se sont présentés à la maison de la famille Koudri. Ils cherchaient Brahim. Ils n’ont pas été violent avec lui, ni avec sa famille. Ils lui ont calmement demandé de changer ses vêtements, puis ils l’ont arrêté, et embarqué sans le menotter, ni lui bander les yeux.

Quelques années plus tard, un détenu libéré a informé le père de Brahim, que son fils avait été détenu avec lui au commissariat central. Brahim a informé cette personne que dès son arrestation il avait été amené directement au commissariat de Haï El Badr où il est resté une journée, puis il a été transféré à bord d’un véhicule bâché au commissariat de Kouba. Il y est resté deux jours. Ils l’ont interrogé, le chef d’accusation retenu contre Brahim était « indicateur », ce qui signifiait que Brahim aurait donné des informations aux groupes armés. Par la suite, Brahim a été transféré au commissariat central.

La famille a eu d’autres informations concernant Brahim. Une personne proche de la famille, un militaire gradé, a informé la famille que Brahim a été transféré du commissariat central au centre de détention de Châteauneuf.

Après une année de détention au centre de Châteauneuf, Brahim aurait été transféré vers un lieu indéterminé mais personne ne sait où.