Takheroubt Smaïl

La police venait régulièrement au domicile de la famille Takheroubt pour l’interroger sur son fils Fateh qui était en Angleterre en demandant à chaque fois qu’il se présente chez eux pour que Smail soit relâché.

Smail était étudiant. Le 2 février 1998, Smail se trouvait avec ses deux frères dans le magasin de ces derniers à Kouba. Trois agents de la sécurité militaire en civil ont fait irruption dans le magasin. Ils ont trouvé Smaïl et ses deux frères, et ont demandé à Smaïl de les suivre. Ils ont procédé à un tir de sommation pour lui faire peur. Puis ils l’ont embarqué dans la voiture et emmené en direction de la caserne de Ben Aknoun d’après les informations obtenues plus tard par la famille.

Ses frères sont allés directement au commissariat du 17ème arrondissement à Kouba. Ils ont demandé si Smaïl était là, ils leur ont répondu qu’il a été emmené par la sécurité militaire.

Deux personnes du quartier ont été arrêtées juste avant la disparition de Smaïl. L’un s’appelle Hamouda Samir qui a été relâché par la suite. L’autre s’appelle Bouchakal Sid Ali. Ces derniers ont envoyé une lettre à la famille de Smaïl dans laquelle, ils ont déclaré avoir donné sous la torture le nom de Smaïl. Ce qui a certainement conduit à son arrestation.

La police venait tout le temps au domicile de la famille Takheroubt pour l’interroger sur son fils Fateh qui était en Angleterre. Ils demandaient à chaque fois que Fateh se présente chez eux pour que Smaïl soit relâché.

3 ans après la disparition de Smaïl, un ami de son frère a déclaré à la famille que Smaïl est détenu à la caserne de Beni Messous.

Ce sont les dernières informations que la famille a pu obtenir sur le sort de son fils. Depuis, elle n’a plus eu aucune nouvelle.