GUERROUMI Mohamed

NOM: Guerroumi

PRENOM: Mohamed

DATE DE NAISSANCE: 14/08/1968

SEXE: Homme

NATIONALITE: Algérienne

DATE DE LA DISPARITION: 12/12/1994

LIEU DE L’ARRESTATION OU DE L’ENLEVEMENT OU LIEU OU LA PERSONNE A ETE VUE POUR LA DERNIERE FOIS (VILLE/REGION): Domicile familial 4 Impasse Silane, Casbah, Alger

FORCES SUPPOSEES RESPONSABLES DE LA DISPARITION (FORCES GOUVERNEMENTALES OU DEPENDANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE L’ETAT): La police du “1er arrondissement”

HISTOIRE DE LA DISPARITION SELON LES TEMOINS:

Mohamed Guerroumi vivait dans un quartier à la Casbah à Alger. De nombreuses arrestations étaient effectuées dans son quartier.

Une semaine avant son arrestation, son voisin qui était ivre a été interpellé par la police de Cavaignac. Durant sa garde à vue, il a “dénoncé” plusieurs personnes, dont Guerroumi Mohamed.

Le 12 décembre 1994 vers 2 heures du matin, un grand nombre de policiers en uniformes et à bord de véhicules officiels encerclent le quartier. Ils étaient accompagnés d’un dénommé Khelfi Sid Ali. Ce dernier a désigné le domicile de Guerroumi Mohamed ainsi que le domicile de Ghomri Djamel. Durant cette nuit, 14 individus ont été arrêtés. Certains ont été relâchés par la suite et d’autres sont aujourd’hui portés disparus.

Les policiers ont fouillé toute la maison de Guerroumi Mohamed puis l’ont embarqué. Les policiers qui ont procédé à son arrestation ont été désignés comme étant Abdelaziz “le chrétien”, Derradji et Hamiche. Le lendemain, ils sont revenus au domicile de Guerroumi Mohamed et ont à nouveau perquisitionné l’ensemble de la maison.

Le père de Guerroumi Mohamed s’est rendu au commissariat du 1er arrondissement pour avoir des informations sur son fils, il s’est fait menacé par les policiers pour qu’il ne revienne plus et qu’il ne cherche pas à se renseigner sur la disparition de son fils. L’officier de police qui l’avait reçu l’a informé que son fils a été transféré au commissariat de Bakari. Son père n’a cessé de le chercher mais sans obtenir de résultats.

Les personnes qui ont été relâchées par la suite ont dit que Guerroumi Mohamed avait subit des actes de torture au commissariat du 1er arrondissement.

Le 5 janvier 1995 le frère de Mohamed a été arrêté par deux agents de police. Ces derniers lui ont demandé s’il avait un frère qui se nommait Mohamed qui était décédé. Son frère a répondu qu’il avait un frère disparu. Le policier lui a crié dessus et lui a dit “Ton frère est mort je te dis !”.

En 1999 le frère de Mohamed a demandé à un policier de lui montrer l’endroit où son frère a été enterré. Le policier lui a donné rendez-vous devant la porte du cimetière chrétien (Salombier). Quand le frère du disparu est allé le voir il lui a dit “ton frère est enterré derrière ce mur”.

INITIATIVES DE LA FAMILLE:

Le père de Guerroumi Mmohamed s’est rendu dans de multiples commissariats afin de se renseigner sur la disparition de son fils, en vain.

Une plainte a été déposée au procureur général le 19/05/1999 mais elle n’a abouti à aucun résultat