GRIDI Farid

Farid Gridi est né le 4 août 1976. Il était technicien et vivait à la Cité de la Montagne dans la commune de Bourouba appartenant à la wilaya d’Alger.

HISTOIRE DE LA DISPARITION 

Dans la nuit du 9 janvier 1995, le quartier de la Montagne a été encerclé par les services de sécurité. Des agents vêtus de noir, avec des ceintures de munitions, portant des cagoules, apparentés  aux services de lutte antiterroriste de la police ont procédé à une descente dans un bon nombre de domiciles, dont celui des Gridi. Le père de Farid, Abdelwahab, a affirmé qu’ils avaient bu et étaient violents.

Farid était absent, étant en visite chez sa tante dans la commune de Bougoura dans la wilaya de Bilda. Le père a indiqué aux agents que son fils se trouvait là-bas et leur a proposé de les y accompagner. Ils ont refusé et arrêté le père, qu’ils ont emmené au commissariat de la Montagne (Bourouba). Le père a ensuite été relâché, mais la police l’a menacé de revenir chez lui pour tuer toute sa famille s’il ne ramenait pas son fils Farid.

Le lendemain matin, Farid a été mis au courant que les forces de sécurité étaient venues chez ses parents. Il a refusé de se rendre au commissariat. Vers 13h00, Farid est sorti de chez lui pour faire un tour dans le quartier. Depuis, sa famille n’a plus de nouvelles de lui.

Farid avait été arrêté à de nombreuses reprises, et ce depuis 1993. En effet, la famille Gridi était visée par les agents de l’Etat car le cousin de Farid, Belgacem surnommé “Halim”, était parti au maquis à l’âge de 25 ans. Depuis, les Gridi étaient harcelés. Le jeune frère de Farid a été arrêté à l’âge de 16 ans en janvier 1994. Il est resté détenu 35 mois à El Harrach, car il était accusé de communiquer des informations à son cousin au maquis. Il a été jugé et a reçu une décision de non-lieu et a été libéré.

INITIATIVES DE LA FAMILLE 

Les parents de Farid Gridi ont consulté une avocate, Maître Dahbia Abbas, dont le frère était chef des gardiens de la prison d’El Harrach. Au début de l’année 2000, elle a informé la famille que Farid était bien détenu à El Harrach, mais sous un faux nom. Quelques mois plus tard, l’avocate s’est dessaisie du dossier. Le père de Farid estime qu’il est possible qu’elle ait été menacée.